Le changement, c'est maintenant
Votre appartement, acheté il y a une dizaine d'années, remplissait parfaitement son office à l'époque. Un séjour de 20 m², une petite cuisine et une chambre cocooning. La cerise sur le gâteau, il disposait même d'un balcon orienté sud ! Mais maintenant que la famille va s'agrandir, vous pressentez que vous allez vite vous retrouver à l'étroit. En surfant sur les sites d'annonces immobilières, vous avez déniché plusieurs biens plus spacieux, et même une maison, que vous pourriez envisager de vous offrir. En effet, en vendant votre bien actuel, vous rembourseriez votre crédit et dégageriez même un surplus qui, cumulé à un nouvel emprunt, vous permettrait d'accéder à votre nouveau chez-vous. Alors, pourquoi hésiter ?
La tentation des agences
Les agences immobilières classiques, c'est-à-dire celles disposant de locaux en ville, sont implantées depuis longtemps et connaissent généralement bien le marché. Elles peuvent pratiquer une estimation de votre bien et se chargent d'organiser les visites des potentiels acheteurs. Seul bémol, et non des moindres, elles pratiquent des tarifs qui peuvent faire vaciller votre projet.Les agences dites « en ligne », ne disposent pas de bureaux et n'existent que sur le web. De ce fait, elles disposent de frais moins élevés que les précédentes.
Les montants des honoraires des agents immobiliers à l'occasion d'une vente ne sont pas encadrés par la loi. Les frais d'agence sont donc librement fixés par l'agence. Selon l'étude 2018 du gestionnaire immobilier Homepilot*, le montant moyen des honoraires tous type d'agence confondus, s'établit à 5,4% au niveau national. Ainsi, si vous souhaitez toucher 180.000€ pour la vente de votre bien, celui-ci sera en réalité affiché à 189.720€. Cette différence entre ce que vous toucherez et ce que paiera réellement l'acquéreur (hors frais de notaire) peut rebuter celui-ci.
Et si vous vendiez vous-même votre appartement ?
1. Evaluer votre bien
Pour avoir une idée précise du prix de votre appartement ou votre maison, consultez les annonces immobilières des biens en vente dans votre quartier. Vous pouvez également utiliser l'application https://app.dvf.etalab.gouv.fr/ qui liste les transactions enregistrées en France en donnant accès au prix de vente.
Si vous voulez vous laisser une marge de négociation, ajouter au maximum 5% au prix de vente. Cela vous permettra de consentir une légère baisse si l'acquéreur souhaite bénéficier d'un petit rabais tout en évitant de l'effrayer.
2. Home staging à moindre frais
La plinthe que vous n'avez jamais remplacé, la prise électrique sans cache, le rideau de douche vieillissant... Ne repoussez plus les menus travaux que vous aviez listés dans un coin de votre tête. Prenez 1 jour ou deux pour faire ces petites améliorations afin que votre logement apparaisse sous son meilleur jour. On dit que lors d'une visite, un acheteur potentiel se fait son idée dans les 5 premières secondes. Mettez tous les atouts de votre côté en corrigeant ces petites imperfections et ce, sans avoir besoin de prendre de cours de bricolage.
3. Rédigez une annonce immobilière
C'est sur ce point que vous allez économiser une somme rondelette. Sélectionnez un site immobilier sérieux dédié aux particuliers. Là encore, n'hésitez pas à comparer : certains sites proposent des frais assez exorbitants tandis que d'autres offrent de passer gratuitement une petite annonce.
Pas besoin d'écrire un roman : décrivez sommairement votre logement (superficie, terrain, liste des pièces) et ajoutez 2 ou 3 points forts. Au-delà, d'une quinzaine de lignes, les internautes risquent de manquer de courage pour aller au bout de votre descriptif.
Mettez surtout l'accent sur les photos. Prenez le temps d'y réfléchir avant de vous lancer dans la séance d'immortalisation. Rangez bien les pièces, dépersonnalisez si besoin (cadres photos, etc...) et reculez au maximum pour que les pièces apparaissent les plus grandes possibles.
4. Anticiper les questions des prospects
Quel est le montant de la taxe foncière ? A combien s'élève la facture d'électricité ? Les personnes réellement intéressées poseront forcément ce genre de questions. Alors, au lieu de bafouiller un peu vendeur « euh, je crois que... », soyez prêts en ayant déjà calculé les différents frais liés à votre logement.
5. Au moment des visites
Ne sur-vendez pas votre appartement ou votre maison. Vous adorez peut-être cet abri de jardin fait main par vous même, mais ce ne sera pas forcément le cas du potentiel acheteur. Laissez le poser ses questions et présentez seulement les atouts objectifs comme sa localisation, les récents travaux de rénovation, etc..
6. L'acheteur souhaite négocier ?
Ne soyez pas fermé à une baisse relative de votre bien. Il est d'usage que l'acquéreur demande à négocier. Il est souvent plus intelligent de consentir à une baisse minime plutôt que d'attendre plusieurs mois avant de finalement vendre car durant cette période, vous continuerez à payer les frais d'entretien de votre logement.
* Etude menée auprès de 1058 agences dans sept grandes villes françaises.
