Article publié sur le journal Ouest France le 20 avril 2020
Dans cet article Ouest France, a interviewé Olivier Boureau pour dresser l'état des lieux de l'activité de l'Officiel du déménagement durant cette période de confinement.
Depuis le 1er avril, les déménagements sont interdits, coronavirus oblige. Ils ne sont autorisés que dans certaines situations d’urgence sociale. Les professionnels se font du mouron et déprogramment à tour de bras. « En un mois, nous avons dû réaliser une dizaine d’opérations », calcule Olivier Boureau, le directeur général de l’Officiel du déménagement, une plateforme nantaise numérique qui sous-traite à des déménageurs professionnels. « En temps normal, c’est 400. » Les situations urgentes sont liées à l’insalubrité d’un logement ou alors par exemple à l’emménagement de cet homme chez sa mère âgée. Les autres reportent leurs projets. « Pour l’heure, on a prévu de les reprogrammer en mai », indique Olivier Boureau. À condition qu’à cette date, le secteur soit de nouveau autorisé à travailler. Les Allemands continuent de déménager.Pour tenir le coup, l’entreprise a placé ses trente-cinq salariés au chômage partiel, repoussé certaines échéances comme le loyer et pris contact avec la banque. « On a pu régler aussi les prestations déjà réalisées par les déménageurs. » L’entreprise travaille avec environ 150 professionnels, parfois de toutes petites entreprises de deux à cinq salariés. « Ce sont des sociétés plus fragiles que la nôtre. J’essaye aussi de les aider dans leurs démarches. » Olivier Boureau, qui a pris les rênes de l’entreprise en janvier, après son rachat par la start-up allemande Movinga, observe, qu’outre-Rhin, l’activité est nettement moins dégradée, car les déménagements y sont encore autorisés.
Marylise COURAUD.
[email protected]En chiffres. L’Officiel du déménagement a réalisé, en 2019, un chiffre d’affaires de 11 millions et un bénéfice en hausse par rapport à 2018 qui était de 1,6 million d’euros.
